ETAPE
18 (Samedi 24 MAI) : TOULOUSE .. 9h .. 26kms
Nous
partons à deux vers 7h30, direction le canal (au point dit
" Pont des Romains ", 3kms de l'écluse de Sanglier et à 1,9km
de celle de Montgiscard).
Avec
J-M nous avons une discussion sur le poids respectif de nos
sacs, et passant devant l'étal d'un marchand qui s'installe
(c'est justement jour de marché à Bazièges), il s'amuse à
bien vouloir peser nos sacs sur sa balance : 12,8 KG pour
moi (gourde remplie) et 6,5KG pour J-M (gourde vide il est
vrai) : je n'en reviens pas de sa légèreté !
Juste
à l'instant ou on atteint le canal, j'ai une immense frayeur
: j'ai oublié mon téléphone portable au gite. José-Maria continuera
seul, je cache mon sac à dos, et me voila faisant demi-tour
à grands pas sur cette petite route à sens unique. Un gentil
automobiliste me prend en stop, c'est un gars qui travaille
dans un centre de " SINGES " situé dans le coin, centre qui
étudie ou acclimate les singes vivants importés en France.
retour au canal, j'aurai fait 2 fois 1,9km dans cette aventure,
et perdu 45mn.
Le
temps est encore tout gris, quelques gouttes, petite discussion
avec un couple de plaisanciers allant faire ses course à un
supermarché proche du canal. J'apprend que hier, c'était un
jour de grève pour les éclusiers, ce qui explique qu'aucun
bateau ne naviguait, mais pose un délicat problème de restitution
des navires loués aux plaisanciers qui terminaient leur semaine...
Ecluses de VIC puis CASTANET : l'une des maisons est devenue
un Restaurant (menu 25€ toutefois, pas donné ) ; aménagement
avec bancs , toilettes et point d'eau (beaucoup utilisé par
les cyclistes et les " runners " qui font ici demi-tour dans
leur semi-marathon).
NELLY m'y double alors que j'y terminait tranquillement mon
repas. A partir de là, on peut marcher à l'écart des vélos,
aussi bien sur la berge droite que gauche.
Après
" Port SUD " (un grand bassin qui est un parking à bateaux)
, j'ai la bonne intuition de changer de berge via la passerelle
" mange - Pommes " ( qui sert aux étudiants de l'université
proche) : en effet, un bel orage se déclenche, juste le temps
de me mettre un peu à l'abri d'un arbre, et là , encore de
la chance, une dame sur une péniche amarrée (nommée BANCO)
m'invite à venir m'abriter chez elle. C'est la première fois
de ma vie que je monte sur une péniche, qui est en fait une
résidence permanente flottante, comme des dizaines le long
du canal. J'y suis resté plus de 1h30 à discuter, à boire
le thé offert ; l'espace est exigu et je me demande comment
les gens font pour vivre ; certes son mari entreprend des
travaux de longue haleine pour récupérer et aménager la soute
centrale.
Je repars à la fin de l'averse, la berge est pleine de flaques
d'eau et de boue , il reste 8kms à faire jusqu'au début du
" Port ST SAUVEUR ". De là, avec les plan de Toulouse inscrit
dans le guide LEPERE (mais aussi un plan fourni au gite de
Naurouze), j'arrive sans m'égarer au FJT (Foyer jeunes Travailleurs)
de NAZARETH , en centre ville. Il ne dispose que d'UNE seule
chambre (avec 2 lits) réservée aux pèlerins, le reste étant
pour son objet social (jeunes et étudiants). j'emprunte l'un
des PC à la disposition des jeunes, pour passer des mails,
et allant sortir, je me trouve nez à nez avec Jean-Marie,
notre campeur sauvage, qui va abandonner le camping (pas facile
dans une grosse agglomération) et prendre le 2eme lit, plus
Nelly qui a tout hasard peut-être imaginait pouvoir coucher
ici ? Elle ira peut-être à l'autre FJT ( JOLIMONT), ou est
d'ailleurs allé José-Maria, mais on nous affirme que celui-ci
exige un minimum de DEUX nuits.
Passage
rapide à ST-SERNIN (visite et pour y voir l'accueil hospitalier),
mais arrivé là à 17h45, on expulse tout le monde à 17h55 car
ça ferme à 18h00 ! Puis poursuite vers la gare de MATABIAU,
queue de voyageurs très longue pour prendre mes billets pour
le lendemain. Je déambule ensuite dans les rues du centre
ville et en bordure de la Garonne, très animé par des bandes
d'étudiants, dont un groupe musical de Sup-Aero. Repas dans
un des nombreux restos dans le voisinage de la place des Carmes.
Retour au foyer, ou je trouve J-M en train de rédiger ses
mémoires d'une écriture fine et dense.
FIN
DIMANCHE 25 MAI :
un
TER confortable m'emmène à Marseille à 8h03. Toute la moitié
Sud de la France est couverte de nuages, pas un gramme de
soleil, et une forte pluie m'accueille à Marseille ... Et
ma fille à PARIS me dit être sous un soleil radieux !!!!