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                   IMPRESSIONS 
                  GENERALES  La 
                  première surprise vient de la TEMPERATURE : on s'imagine, 
                  venant du NORD de la France, que tout le Sud-Ouest est déja 
                  dans un printemps tiède et doux en ce début Avril 
                  : et bien NON ! Il fait sacrément froid ! Démarrage 
                  à PIBRAC le lundi matin vers 9H : il fait 3°C , il 
                  y a de la gelée blanche dans les prairies à l'ombre. 
                  La plupart des jours suivants, nous démarrons avec 6 
                  à 8°C le matin, 12°C au midi , et péniblement 
                  14 à 16°C en milieu d'après midi. Nous avons 
                  même marché avec des gants de laine, ou les mains 
                  dans les poches, pour que nos doigts restent au chaud, c'est 
                  dire combien il faisait frisquet ! Le 
                  pire sera la dernière étape, montée au 
                  Col du SOMPORT à 1650 m d'altitude, sous la puie et de 
                  plus en plus froid avec l'altitude, pour terminer dans une tempête 
                  de neige et des bourrasques effroyables. Heureusement qu'il 
                  y a deux établissements bar-restaurant ouverts, un de 
                  chaque coté de la frontière, ou nous nous sommes 
                  réfugiés pour que ma femme frigorifiée 
                  se réchauffe et pour se faire sécher car nous 
                  étions trempés malgré notre équipement 
                  complet (guêtres, cape de pluie). C'est 
                  la première fois ou j'ai autant marché d'heures 
                  et de jours avec ma polaire en quasi - permanence. L'avantage 
                  du temps gris et nuageux (environ 9 jours sur les 12) et de 
                  la température, c'est que l'on ne transpire pas du tout, 
                  l'inconvénient est que les paysages sont moins beaux, 
                  que les arrêts casse-croute sont plus rapides, et qu'il 
                  n'est pas possible de farnienter ou faire une sieste le nez 
                  dans l'herbe. Pour 
                  les premières étapes dans le GERS on s'imagine 
                  que c'est presque horizontal. En réalité, on ne 
                  fait que monter et descendre ; le GERS est une succession de 
                  collines et de vallées ; dans une journée, vous 
                  allez faire une quinzaine de montées, chacune de 50m 
                  à 90m de dénivellé, et chacune suivi par 
                  une descente équivalente. Tout cela additionné 
                  représente une belle grimpette (ou descente en fonction 
                  de ce que vos genoux détestent le plus). Vous 
                  traversez de nombreuses forets, avec quelques passages assez 
                  sportifs à cause des arbres abattus par une tempête 
                  récente : il y a de nombreux endroits ou le chemin est 
                  coupé par des arbres couchés : il faut une bonne 
                  souplesse pour passer dessous (avec votre gros sac à 
                  dos), ou bien se frayer un chemin pour contourner l'obstacle. Les 
                  2 guides (Lepere et Rando-Ed.) vous font quelques frayeurs avec 
                  des passages soit-disant casse-cou en cas de pluie (argile glissante) 
                  ; certes il y a des passages assez boueux, des mares d'eau de 
                  pluie qui envahissent le chemin par endroits, des descentes 
                  ou montées un tantinet glissantes, mais rien de bien 
                  extraordinaire et réellement dangereux. Nous y sommes 
                  passé dans une période humide, un ruisseau coulant 
                  dans les ornières quelquefois, mais rien de réellement 
                  dangeureux ou impraticable. Il faudrait vraiement des circonstances 
                  exceptionnelles , tel que plusieurs orages successifs, pour 
                  que cela devienne réalité. Le 
                  meilleur moment est la première heure après MORLAAS, 
                  ou depuis les hauteurs surplombant PAU, la chaine des Pyrénées 
                  se découvre à votre vue, avec ses sommets enneigés, 
                  le tout sous le soleil et une chaleur retrouvée pour 
                  une fois !  L'une 
                  des plus belle étape est celle ou vous longez le torrent 
                  d'ASPES, avec des surplomb assez impressionnants.  Par 
                  contre la dernière portion de ACCOUS au COL se fait presque 
                  en totalité le long de la route : cela peut être 
                  rébarbatif, voire dangeureux en raison de la circulation. 
                  Cela doit dépendre des jours et des saisons : le Vendredi 
                  10 Avril (Vendredi Saint , avant Paques) nous avons bénéficié 
                  d'une circulation quasi nulle : 3 ou 4 camions et moins de 10 
                  voitures par heure. Et comme le temps était pourri (pluie, 
                  vent, froid, neige), j'ai préféré jouer 
                  la facilité de la route, plutot que de prendre certaines 
                  variantes (une variante rive gauche, un chemin à travers 
                  les alpages, voire la voie ferrée désaffectée). Car 
                  il nous fallait impérativement arriver avant 17H au COL, 
                  afin de redescendre avec le dernier car SNCF sur OLORON , motif 
                  : depuis longtemps, tous les hébergements du COL étaient 
                  pleins car réservés par des meutes d'Espagnols 
                  qui y viennent à l'occasion de la SEMAINE SAINTE ! Au 
                  final, nous avons fait en 12 jours ce que j'aurais fait normalement 
                  en 14, d'une part à cause du petit refuge de ANOYE qui 
                  était fermé à cause de travaux (obligeant 
                  à faire 2 étapes de 20 kms en une seule journée), 
                  et de l'impossibilité de loger au COL ou nous aurions 
                  pu passer une journée en altitude.  Et 
                  à OLORON, grosse difficulté pour trouver pour 
                  le lendemain samedi 11/04 un train vers LILLE : tous les trains 
                  sont quasi pleins en raison de Paques, nous avons du prendre 
                  les dernières places disponibles en PREMIERE classe !   |